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1 mai 2021 6 01 /05 /mai /2021 15:33

J’écris sur la marche, certes parce que j’aime la marche, mais aussi parce que je viens de lire un article de David Le breton sur le sujet et qui ne me convient absolument pas. Si cet auteur universitaire se montre sympathique et, je l’imagine, en tout cas je le lui souhaite, bienveillant, notamment avec ses étudiants, son article sur la marche (et je crois le livre qu’il vient de faire paraître et dont cet article est sans doute censé nous en suggérer la teneur) m'agace en ce qu'il me semble un peu se suffire et se repaitre de la tautologie selon laquelle la marche est lente et du fait qu'il aime beaucoup la marche.

Bien sûr nous aimons la marche pour la marche, et pour ce qu’elle implique, et la marche sera toujours la marche, elle ne court pas, et je vais moi aussi vous dire ce que j'en pense. Mais il est probable que je préfère un livre sur la marche qui me donne à voir ce que vit le marcheur, donc peut-être m’importe plus le marcheur qui marche que la marche. Remarquez que des études physiologiques sur la marche m’intéresseraient grandement aussi, finalement, qu’on m’explique comment, en marchant, je libère telle substance (hormonale ?) qui apaise mon esprit et me rend la vie plus abordable, savoir cela a, au moins, un effet apaisant pour mon esprit. Mais cela revient encore à parler du marcheur. C’est donc un faux problème que de savoir si je dois choisir entre la marche et le marcheur. Je parlerai bien de la marche et donc, entre autres, du marcheur. 

 

*

 

Je viens de finir l’article de David le Breton dont je n’avais pas achevé la lecture avant d’entamer ce présent travail, et je suis reconnaissant à ce chercheur de m’avoir donné l’envie et la nécessité d’écrire en toute urgence sur la marche. Il est frappant de constater comment cet article, tout en décrivant tautologiquement la marche comme je le disais, mais quand même qui suis-je pour dénoncer des tautologies, cet article ne peut s’empêcher d'évoquer le rapport de la marche au sacré, lui accordant la vertu d’entraîner le marcheur au-delà du monde visible et sensible. C’est à la prière qu’elle en vient à être comparée. 

Je n’écrirais pas ici sur la prière, très intéressante par ailleurs, mais je tiens à dire qu’à mon sens ce n’est absolument pas l’intérêt de la marche que de prime abord nous faire accéder à un autre monde dans le monde. Je l’ai dit ou je le dis, la marche nous aide à vivre dans ce monde, en tant que personne de ce monde. La marche peut être pénible, joyeuse, solitaire, en couple ou en bande, elle est l’occasion et un moyen d’élaboration d’une pensée continue, et continue à la marche des pieds. C’est dit. 

On comprend donc que moi aussi j'aime beaucoup marcher et que moi aussi je pense quand je marche, je dénoue ou noue autrement bon nombre de mes affects. Ainsi je refais des réunions professionnelles ou de bénévoles, des exposés, j'envisage un projet de thèse, de livre, je comprends enfin comment j'aime untel. C'est qu'en marchant je n'ai pas le choix de mes pensées, ayant comme le feu au cul, me voilà contraint de penser à ma dure vie de chaque jour, comme lors d'un voyage en train certes. Il me faut être contraint de me mouvoir pour que, ne me restant que ma pensée, me voilà un peu plus concentré et la fait se développer. De même, sur ce point, à vélo. En voiture c'est différent : je n'ai pas le temps, même en conduisant longtemps, de développer une pensée parce que je dois être extrêmement vigilant et ne fatigue point autant mes membres. Enfin je dis tout cela comme si marchant, pédalant, prenant le train je développais des pensées lumineuses et miraculeuses. 

C'est un peu le problème : marchant, me voilà victorieux dans mes pensées victorieuses. Pourtant la marche ne fait pas que crier victoire, mais aussi souffrance. Sans doute au cœur de cette souffrance suis-je contraint de mobiliser mes forces contre celle-ci.  Il ne s'agit pas de louer la souffrance, que cela soit bien clair, mais de me mettre en condition de la vaincre, voilà ce que me permet la marche, et voilà aussi pour ce point. 

Ces questions de souffrance m'amènent à préciser je suis issu d'une famille de marcheurs. Quant à savoir si mes parents sont eux-mêmes des descendants de marcheurs, je ne le sais pas, quoique mon précepteur aimait me raconter comment mon grand-père – non c'est Monique, ma tante, qui m'a dit récemment que son père, donc mon grand-père paternel, aimait beaucoup marcher. Il est vrai que je le revois marcher, les mains dans le dos et fumant. Nous sommes une famille de marcheur, au sens où il s'agit sans doute de la seule chose qui nous réunisse aussi unanimement et nous autorise à négliger ce qui par ailleurs pourrait nous réunir. Il faut ajouter que ce ne fut pas facile enfant de marcher, notamment lors de ces longues randonnées fatigantes en montagne. A quoi cela pouvait-il bien servir de se fatiguer autant ? et pourtant nous gardions une certaine attirance, il me semble, pour le sommet. Et souvent je me dis en marchant aujourd'hui, alors que maintenant je gambade, ah comme il était bon d'en chier ainsi gamin, sans quoi je n'aurai jamais eu ces sensations d'enfance des bois et des alpages que je chérie de retrouver en ce moment. Ainsi de même, à présent, je force un peu mes enfants à marcher afin qu'adultes ils apprécient à leur tour la marche. 

Quand je ne peux plus rien faire, quand ma vie amoureuse m’exaspère, quand mon corps me fait souffrir des excès que je lui fais endurer, quand je souffre d’être seul, quand je n’en peux plus de mes pulsions mauvaises, c’est-à-dire de celles que je regrette, bref quand tout m’insupporte, quand je ne sais plus quoi faire, il me reste à aller marcher, pour revenir rassasié, régénéré. 

Que la vie tient à peu de chose, me dis-je ensuite ! Je m'accusais des pires maux, je ne savais plus où aller, et voilà qu’une heure de marche intensive me ramène guilleret, volontaire, drôle. C’est qu’aussi ma marche ne fait de mal à personne. Elle me régénère sans attenter à mes congénères. Dit autrement, elle libère la sérotonine et son effet euphorisant. Ces deux manières de dire désignent chacune la même réalité perçue sous des angles différents, ou deux réalités parallèles qui se déroulent en même temps, dans le monde. 

Il me faut parler de la marche en son déroulement : je l’associe à la sueur, à un ami qui traîne derrière, lui aussi en sueur, ou à un autre devant. La période durant laquelle en marchant le plus important pour moi était d’être en tête a surtout duré, sauf erreur, de l’âge de 16 ans aux alentours de 25 ans, guère plus. Bien sûr cette préoccupation est encore présente, puisque parfois encore je me débrouille pour être devant, au moins à un moment de la promenade. Il n’est pas désagréable de se retrouver meneur de troupeau, en tant que parent je l’expérimente souvent. Et parfois je marche devant pour bouder tranquillement. 

J’ai en tête un certain type d'écrits autobiographiques que je me sens actuellement imiter sans parvenir à l’identifier : ceux de Rousseau, me semble-t-il. J’espère que ce mouvement identificatoire de mon écriture n’entamera pas ma sincérité. Bien sûr Rousseau était un marcheur, et sans doute alors que domine en moi la représentation de la marche comme me permettant de survivre parmi mes congénères, j'invoque la figure de Rousseau pour me soutenir dans cette position. Aussi d’ici quelque jours (car ce présent livre s’écrira en plusieurs jours), développerai-je une autre représentation, car je sens que je développe la présente du fait que depuis quelques jours, en dehors de mon travail, je vis plutôt reclus, ce qui changera dès demain où je repars rejoindre ma famille en montagne. Cette réclusion, si l’on peut dire, me pousse aussi à aller marcher, comme quoi la marche chez moi vient autant remédier à un sentiment de solitude qu’à un ras le bol de mes semblables ; dans tous les cas, comme déjà dit, elle me sert à chasser mes démons. 

*

 

Je me demande à présent si cela vaut le coup de continuer ainsi à parler de la marche, j'ai dit que cela devait me prendre plusieurs jours, c'est bien le cas, et maintenant se pose à moi la question de savoir si cela en vaut bien la peine. Car je rame présentement. J'ai décidé, finalement je dois l'admettre, une fois pour toute, d'écrire sur la marche, et me voilà arrivé à présent au moment où il me faut m'y forcer ; si je m'écoutais maintenant, je renoncerais définitivement, sous prétexte que la nécessité ne m'impose point d'écrire sur la marche. Au fond c'est cela qui me pousse à parler de la marche : je peux éprouver en marchant cette même lassitude qu'à présent. Je dois d'ailleurs ici faire part d'un réel désenchantement vécu vers l'âge de 24 ans, où assez subitement je n'ai plus supporté le romantisme de la marche, enfin sans doute moins de la marche que précisément de la randonnée dans les beaux paysages, les paysages sublimes. La beauté de la nature n'allait plus de soi, ce qui ne m'a pas empêché d'aimer ensuite encore et toujours la marche. 

Marcher en bande, c’est marcher en famille ou entre copains ou en séjour pour adolescents. Sur ce dernier point, j’ai éprouvé une bonne partie de mon adolescence les joies et les souffrances des marches en groupe. L’appétit sentimental et sexuel de cette période marquée par la vie en bande prenait certes le dessus, mais je me souviens de l’endurance éprouvante, notamment d’une montée de Pralognan en Vanoise au refuge Félix Faure, où la lourdeur du sac à dos et la soif ne cessait de me faire me demander ce que je faisais là : comment faire un pas de plus, dans cette montée sans fin et de plus en plus raide sous le soleil ? Les marcheurs le savent tous : c’est à ce moment-là qu’il ne faut pas renoncer, et qu’ensuite advient un état de bien-être inatteignable autrement. On a traversé la souffrance, on aime cette activité qui est à l’image de notre vie. Et le soir, on appréhende toute sorte de vicissitudes d’un air bon enfant. Ainsi on aime faire ce qui est à l’image de notre vie, et l’on s’en repaît et on le fait savoir, comme présentement. 

Du sac à dos, il faut rappeler que l’on passe de la ballade à la randonnée suivant sa présence ou non. Une promenade, même petite avec un sac un dos, prend l’allure d’une randonnée. Une promenade avec une sacoche reste une promenade, mais un peu éprouvante quand même. Ces distinctions sont sans intérêt véritable, mais si je fais un traité, il me faut proposer des distinctions. Quand j'ai ma sacoche en bandoulière, je marche, quand je tiens ma sacoche autour du cou, je marche aussi, mais j'ai assez hâte que cette marche cesse ; ou c'est le contraire : autour du cou, la marche peut-être plus longue, en bandoulière, je marche plutôt en ville. En ville, la marche est aussi extraordinaire : ce sont les visages que je croise d'un œil furtif qui sans doute m'intéressent le plus, pendant que mes conversations intérieures suivent leur cours. Mais les travaux, les changements dans les rues ne manqueront pas de bonifier également mon esprit. Dans une ville inconnue, vous marcherez comme plus vite, vous irez d'abord vous sustenter dans les lieux neutres, si vous marchez seul. Mais si vous marchez avec votre compagne, et que celle-ci ne manque pas de culot, au moins en votre compagnie, vous pénétrerez dans les bouges les plus singuliers et à l’image du pays où vous vous trouvez. 

Dire que le sac à dos détermine s'il s'agit d'une ballade ou d'une randonnée est parfaitement inepte. Pour un tas de raison, mais d'abord parce qu'une randonnée se caractérise avant tout par le fait qu'elle se situe par principe à la campagne, sur un sentier ou un chemin. Alors qu'une balade, c'est indifférent. Mais l'on parle maintenant, depuis plusieurs années, de randonnées urbaines, pour souligner je pense le fait que cette balade est longue, sportive, et nous invite à voir la ville, à l'apprécier surtout, et surtout quand elle est immonde, comme un paysage naturel. Si je devais conclure, je dirais qu'une randonnée contient le sac à dos et l'endurance à la campagne ou à la ville considérée comme un équivalent. Je crois que ce que je préfère par-dessus tout, c'est la randonnée et sans doute aurais-je dû écrire un traité sur la randonnée plutôt que sur la marche. Je resterai néanmoins sur la marche, car ce qui m'importe le plus, c'est son mouvement si caractéristique et ce qu'il suscite. Et ce mouvement a ceci d'unique pour moi qu'il ne me fait pas peur ni ne me dégoûte avant de l'entreprendre. 

Nous avons l'image du marcheur donneur de leçon qui fait son traité. Je ne suis pas le seul à avoir cette image. Je lutte contre ou veux la transformer. Cette année 2017 a vu fleurir les traités sur la marche, ainsi que les compilations de traités, dans les magazines, et le top ce sont les écrivains-marcheurs qui d'ailleurs ne parlent pas seulement de la marche mais de ce qu'ils y vivent. On m'a offert une telle compilation que j'ai déposé dans mes toilettes espérant que là je la lirai parcimonieusement. Mais une compilation quelle qu'elle soit provoque vite la nausée, par saturation et nivellement. Alors quand même parfois que je suis aux toilettes, je feuillette et je lis des bribes, de Nietzsche, de Thoreau, de Montaigne. 

 

*

 

En ce jour, je reprends mon ouvrage sur la marche, il est vrai inspiré par la promenade que je viens d'effectuer seul, et c'est sans doute parce que je l'ai effectué seul que je tiens à en parler. A vrai dire on ne parle ici finalement que de la promenade en solitaire, même en groupe on retient de la promenade les fantaisies qu'elle suscite dans notre esprit, tout ce qu'on tait et que je tache à présent de transmettre : telle impasse tout à l'heure où je suis allé vérifier le point de vue sur lequel elle donnait, et l'impossibilité d'y créer un passage jusqu'au chemin du littoral en bas. Deux chiens m'ont bien aboyé dessus, je les ai maudits, mais cela n'a pas changé grand-chose à l'ordonnancement des choses que je visitais. J'ai un peu boité tout au long de ma marche, à cause d'ampoules attrapées deux semaines auparavant dans une randonnée excessive effectuée avec ma compagne, une sortie dont j'espère que nous nous souviendrons en souriant longtemps. Certes des promenades fantaisistes de ce genre sont dignes de figurer dans un traité sur la marche, il faut, puisque me voilà condamné semble-t-il à égrainer des généralités, que ces promenades soient longues ou périlleuses. Sinon me vient à l'esprit l'image de la promenade en famille le dimanche après-midi, terrible moment trop court ou trop long. J'ai fait un jour une belle promenade avec un ami, mais nous avons pas mal parlé, commenté ce que nous voyions, voilà pourquoi ce n'est pas ce genre de marches dont je veux parler quand je parle de la marche. Pauvre type qui finalement ne veut parler de la marche que parce qu'il y pense des choses intéressantes dont il veut rendre compte. Je suppose que David Lebreton et consorts ont pareilles vues en marchant, ils trouvent ça formidable ce qu’il passe dans leur tête et qui leur fait un bien fou, au point qu'il leur semble important d'en parler. Aussi parce que de retour au bercail et devant son texte le temps paraît alors moins long, d'avoir quelque chose à dire. 

 Peu importe à vrai dire que l'on soit plusieurs ou seul en marchant. Nous revenons d'un séjour type raid, trak, bivouacs en famille. Les photos que nous avons partagés via un blog sont formidables, nous y sourions souvent, mais je me disais en les regardant, que malheureusement ne figurait pas dans les commentaires le fait que j'y ai passé un séjour infernal sur le plan conjugal. J'y ai marché seul, j'y ai marché à plusieurs, souvent seul dans ma tête ou en conflit larvé. Quinze jours plus tôt nous avons marché ma compagne et moi, pendant quatre jours ce fût assez merveilleux, rétrospectivement et sur le moment. Des passages périlleux avec de lourds sacs à dos, mais ponctués de beaux échanges et d'émerveillement devant les paysages, les petites fleurs et la verdure des pâturages, et toujours des moments seuls. Donc je dois dire que la compagnie en marchant importe tout autant.    

(….) 

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13 juin 2020 6 13 /06 /juin /2020 18:30

Nous voilà sur l’aire naturelle de camping de l’Ile de Houat entre les familles, les jeunes teufeurs et quelques vieux routards, en fait des personnes plus âgées que les autres et qui vont pêcher à marée basse. Tout le monde semble bronzé, pas très propre, on dira "le teint halé, iodé", nous nous prenons pour des gens de la mer, enfin nous pensons devenir des gens de la mer, de l’océan, de la Bretagne, qui nous oblige à boire pour faire face aux éléments. Beaucoup sympathisent dans ce camping, non seulement lors des apéros, mais aussi pour parler matériel de tente, pêche et météo. Une proportion notoire des campeurs regroupe des jeunes gens qui viennent ensemble passer un séjour. Ils boivent beaucoup le soir, autour de la musique, peut-être cela leur permet-il d’être ensemble et d’affronter ensemble les questions intimes, je veux dire celle de la sexualité mais aussi de l’activité en général. Nous avons adopté certains rituels, enfiler un pull et un pantalon le soir, aller chercher de l’eau en marchant d’un pas lent en nous disant que nous nous sentons bien. Et le matin le temps du petit déjeuner ne connaît quasiment aucune contrariété, tant le climat et l’ambiance sont cléments à ce moment-là. Nous découvrons nos voisins proches qui peu à peu nous sourient. Aujourd’hui nous les avons croisés sur une plage à marée basse, alors qu’ils ramassaient des tas de moules et qu’ils les nettoyaient, mais nous ne nous sommes pas parlé. Des chiens peuvent nous réveiller au petit matin alors qu’ils courent les uns après les autres, c’est l’occasion de pester contre leurs maîtres. Chaque soir le soleil se couche et la lumière, malgré le vent, nous incline à nous dire à nouveau que nous nous sentons bien. Les familles quittent le camping et arrivent à toute heure. Parmi les jeunes, certains donc se bourrent et d’autres en parlent. Deux gendarmes ont marché ce matin dans le camping, nous n’avons pas su pourquoi. Un campeur pêcheur s’est étonné qu’on lui dise bonjour, mais je crois qu’il avait oublié notre rencontre deux jours plus tôt au bout de l’île et lors de laquelle nous l’avons aidé à ôter sa combinaison humide. C’est à ce même endroit qu’à marée basse nous sommes allés pêcher, pour ne rien attraper. Après ce fût une baignade dans les rouleaux, marée montante, dans les algues, tout le monde s’est retrouvé balloté. Je resterai bien longtemps ici, à partir balader, pêcher, revenir, me couper les ongles au coucher de soleil, avoir froid, trop chaud. Au même moment, on peut croiser des personnes en anorak, d’autres en tee shirt. Certains enfants en arrivant jouent seuls au ballon, rarement au-delà du premier soir. Il est prévu, il est espéré qu’un jour, un soir tous nous nous retrouvions pour un grand moment de partage et de fête, de préférence autour d’un verre. Nous y tendons, nous aménageons souvent nos temps de rencontre pour cela, mais nous préférons la plupart du temps aller nous isoler en pêchant. Tous nous progressons en pêche et échangeons autour des appas. Comme à chaque fois, le retour se fait sous le soleil. Nous assistons à des relations parents-enfants enviables, comme celle d’un père et son fils venus trois quatre jours ici ; ils sont doux et s’amusent bien. Nous repérons également les parents qui crient souvent, nous aimerions leur donner des conseils, mais préférons nous abstenir. Quand nous sommes au port de l’île et qu’un bateau arrive, nous nous disons que ce pourrait être nous dedans.

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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 21:50

Vendredi 1er mai 2015

 

Nous voilà partis en escapade pour Londres et pour New York. A bord de l'avion, nous apprenons l'anglais très très vite grâce à nos stewards. Nous venons de manger des sandwiches pas mauvais du tout et une brioche qui nous a très agréablement surpris en recelant en son coeur du lemon curd. Dans pareils cas, on se dit qu'ils ont fait des progrès concernant la nourriture, dans les avions.

 

Ce qu'à présent je regrette des voyages d'antan : il semble qu'en avion l'on s'empiffrait davantage, de Whisky notamment, mais était-ce vraiment mieux ? Quand en vieillissant l'on constate tous ces ravages causés par l'alcool, autant sur le court terme (c'est-à-dire de faire le pitre sans conséquence mais médiocre, un vomi, une fatigue, une amnésie) que sur le long terme (le ravage à long terme étant d'abord l'enracinement en soi de l'unique souhait de boire), sans doute on se passe plus volontiers de la murge en avion.

 

Je vois les voyageurs qui m'entourent dans cet avion somme toute comme bien assignables à quelque genre que ce soit.

 

Je suis surpris de me rendre compte qu'il y a bien longtemps déjà que s'est prise cette habitude de prendre l'avion comme ça, comme si de rien n'était.

 

Nous volons à présent au-dessus de l'Angleterre, à chaque fois plus vivante, plus folle qu'on ne le croyait. Il n'y a qu'à voir déjà les champs fleuris du printemps et ce climat tempéré favorable aux plus grandes folies. L'accent anglais qui m'entoure laisse aussi présager de belles fantaisies, à moi l'érotomane qui voyage.

 

 

 

Deuxième jour, samedi 2.

Dans central Park pour dormir, car nous sommes encore fatigués, surtout Magali qui me semble du coup très fragile. Quant à moi, je suis fatigué sans m'endormir.

 

Central Park rassemble les amis et les familles, les travailleurs, les vacanciers, des gens pas si genders. Nous avons erré aujourd'hui, surtout dans le park et dans la 5th avenue, genre quand-t'es-français-et-que-t'arrives-c'est-comme-les-champs-Elysées-mais-avec-des-gratte-ciel-tout-autour.

Ici ou ailleurs, la vie n'est pas si différente. Les gens non plus. Reste la langue, et ce sentiment de débilité en moi quand on ne se comprend pas.

Il va falloir trouver un lieu où aller qui ne mette pas Magali à bout.

Mon look dégeu, je le retrouve ici chez bien des gens, ça le rend moins dégeu.

Il y a un certain art de vivre ici.

Réduits à leur langue, pour moi langue étrangère, la plupart semblent très humains, sympathiques et bienveillants. Je crois un peu trop vite que dans ce pays les filles boivent facilement en soirée et se donnent aux hommes qui ne les font pas chier comme chez nous. Sans parler du nombre d'homosexuels qui ne se cachent pas comme tels semble-t-il, je crois alors que le désir n'est pas chose trop difficile à vivre ici.

 

 

Dimanche. C'est dimanche et l'on a failli aller assister à une messe à Harlem, mais je n'avais pas très envie. Nous nous retrouvons pour une sieste sur la high line, très fréquentée, un long flux de touristes circulant à pieds sur une ancienne ligne de train aérienne. Je dis flux de touristes, mais je suis incapable de savoir qui fait quoi ici.

Chaussures qui passent devant moi :

sandales

chaussures de footing

chaussures en cuir usé

sandales

chaussures en plastique quelque chose un peu sport, semelles plates

converses sans lacet

chaussures plates

Nike de footing

birkenstock

chaussures de sport avec beaucoup de bulles

tongs

espadrilles

chaussures de randonnée basses

converses

baskets plates

chaussures de bateau

baskett blanche fines et montantes

espadrilles.

 

Cette liste ne dit pas grand chose.

 

 

Encore une fois je ne trouve pas grand chose de différent entre le mode de vie de Paris et celui d'ici.

 

 

Lundi :

Ellis Island. J'ai les jambes coupées. Je regarde beaucoup les belles jeunes femmes.

J'ai aimé voir les différentes cultures racontées : suédoise, allemande, irlandaise. Je suis surpris par l'importance des allemands.

 

Mardi :

Me suis vite arrêté d'écrire hier car j'ai perçu dans mon écriture un lectorat tout constitué à l'avance devant qui je faisais le beau.

 

Nous sommes allés hier soir nous asseoir à Time Square au milieu des écrans publicitaires géants. Après une journée harassante comme les autres, et je crois bien qu'elles le seront toutes, pour nos jambes. Néanmoins dans la journée visite du musée d'Ellis Island, musée fatiguant mais accueillant.

 

Il est certain que la vue sur la « Sky Line » depuis la mer est remarquable, parce que les gratte-ciel font un décor carton-pâte grandiose et que, notamment, ils s'éclairent chacun différemment au fil du jour.

 

Chaque matin nous mangeons un bon breakfast. Ce matin c'étaient des pancakes pour la première fois, encore une omelette, et deux saucisses de chicken. Quand j'écris là, je mélange les langues un peu par paresse.

A présent nous allons à Brooklyn, nous sommes dans le métro, heureusement (à la guerre comme à la guerre) nous avons eu des places assises.

Le style des voyageurs est à nouveau très semblable à celui de Paris. Les gens sont-ils plus gros ? Non. Plus extravagants ? Non.

Mais tout ici à cet air mystérieux-attrayant-enviable qu'ont toutes les villes qu'on ne connaît pas bien encore. Ensuite on finit bien par y habiter, et l'on se plaît à remarquer que tout cela nous est devenu facile, familier – en regrettant parfois cette période d'envie et d'impuissance, de petitesse.

 

Mercredi :

Hier soir nous avons été de sortie, pour assister à un concert de jazz. Je n'ai cessé de me dire que les musiciens étaient vraiment très bons et très beaux ; et je m'émerveillais de ce mariage entre la musique Klezmer et l'afro-funk-punk-reggae. En me disant que quand même les jazzeux jouent souvent mieux le rock que les rockeux. Le guitariste était chef d'orchestre et mettait en valeur ses acolytes, c'était tout à son honneur, les musiciens étaient à l'aise, j'appréciai particulièrement les deux barbus à lunettes qui se dandinaient, notamment, évidemment, sur les rythmes reggae.

 

Quand j'étais petit et que l'on voyageait en famille dans un pays étranger, je crois que la plupart du temps je me réjouissais de croiser des Français. Mais sans doute à d'autres moments c'était le contraire : j'éprouvais un rejet pour les Français et ne voulais surtout pas qu'ils me reconnaissent (- alors que j'étais fier de les reconnaître). Aujourd'hui c'est semblable, rien n'a changé, même si globalement je suis sans doute davantage dans le rejet de mes compatriotes : ils n'ont ici rien d'intéressant à m'apporter, ils ne peuvent pas profiter aussi bien que nous de leur voyage à l'étranger.

Petit, je pouvais aussi être un raciste sévère, envers les hôtes du pays que je visitais, sans doute quand je ne maudissais plus mes compatriotes.

 

Jeudi :

Nous passons un temps séparé, mon amour et moi, je suis allé dans le Queen et à l'annexe du Moma – beaucoup de vidéos. Viens de prendre un Ham with sausage : petit mais un bon goût de saucisse, fromage, œuf enveloppé d'une petite pita. Ce qu'il faut avant de retourner rejoindre Magali à Brooklyn.

Comment y aller et arriver à l'heure ? Cela me semble possible. La question quand on se promène seul est de savoir où l'on ose ou pas aller. Dans quel magasin de sandwichs ? J'ai choisi le plus banal, appartenant à une chaîne, où j'aurai le moins peur, dans lequel mon anonymat sera complètement préservé, où ma présence interlope laissera indifférente, le magasin me protégeant. A deux nous n'y serions pas allés, par scrupule l'un envers l'autre, je n'aurai pas voulu y aller.

Marcher évite certaines peurs.

 

Il faut répéter que le métro new yorkais ressemble pour pas mal dans son ambiance et sa fréquentation au métro parisien. Cela me fera aimer à nouveau le métro parisien, le voir en étranger à nouveau – peut-être.

 

 

Vendredi :

Nous repartons, nous sommes dans l'avion à attendre qu'il décolle. L'avion n'est pas plein, des places d'où l'on peut étendre ses jambes sont libres, mais les hôtesses refusent de les céder à ceux qui n'ont pas payé le supplément.

 

Globalement notre voyage s'est bien passé, j'espère avoir été assez drôle, un peu chiant mais pas trop, je regrette seulement de ne pas avoir parlé davantage anglais, il ne fallait pas partir en couple francophone.

Mais sur le plan de la conjugalité, le séjour est concluant.

 

J'ai tâché durant ce voyage de ne parler que de moi, de dire mes phantasmes pour m'en distancier et rendre possible l'identification du lectorat, du lecteur. Cette identification, je tiens à le dire, me concerne tout autant que le lecteur. Elle touche au « sujet du poème », trans-individuel.

 

J'ai tâché de montrer l'homme dans sa bêtise et raisonnant, en un seul homme. Mais j'ai gardé encore un peu trop de sérieux par derrière moi.

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 22:25


Au village tout le monde travaille. Le long d'un chemin qui part de la place principale et s’enfonce dans la vallée, à un quart d'heure à pied, se trouve une vache qui se nomme Kamila, assise actuellement en train de ruminer. Elle n’est pas la seule et devra comme les autres, à seize heures, rentrer à l'étable. Quant aux plus jeunes vaches, les génisses, elles ont été déplacées loin dans un alpage, pour l’été. Là-haut, personne ne les surveille. Au village hommes et femmes travaillent au jardin, déblaient la neige, scient du bois, circulent en voiture pour aller au travail. C'est lors de la fête du village que beaucoup se saoulent, surtout les hommes. Mais quelques femmes en font autant, et en fait autant de femmes et autant d’hommes se saoulent, chantent, se disputent ou se font la cour. Les enfants circulent-ils en bande? Cela leur arrive, et parfois d'être assez méchants, soit avec un autre enfant, soit avec une vieille femme qu'ils appellent « la folle ». Ou avec une autre vieille femme à qui ils doivent beaucoup, bien qu’ils préfèrent ignorer ce qu’ils lui doivent. Elle leur a dit un jour: "Souviens-toi Hervé quand tu était petit, comme avec ton père tu étais gentil". Personne ne se plaint en fait au village. Les jeunes font de la moto, vers le cimetière. Nous sommes tous à avoir une amoureuse. De temps en temps on rencontre quelqu'un qui n'a pas l'air à sa place (qu'on pouurait penser pas à sa place), comme l'institutrice dans son jardin, heureuse, la binette à la main. C’est très simple. Tous les âges sont représentés dans ce village. Il n'est pas interdit de suivre un troupeau qui rentre à l'étable, à condition d’être un enfant peut-être, rien ne choque, sauf ce qu'on ignore. "La pute" est là le soir à la fête. La semaine, certains remarquent l'imposante voiture offerte par son mari. Pourtant ses enfants n’ont rien en défaut (mais ils deviendront peut-être tous plus ou moins répugnants, comme ils semblent déjà l’être). C’est une horreur la bêtise de certains. C’est après la messe que les plaintes commencent, bien que le moment soit parmi les plus chaleureux. Peut-être un dégoût arrive, global. Le dégagement des remblais, la réfection des routes : tout s’est passé comme il fallait. J’ai dit que tout le monde travaillait et que personne ne se plaignait, pourtant, une fois, nous avons collectivement jeté une pierre sur une belle voiture, qui ne se fit pas attendre pour réagir : il y eut un coup de frein et le conducteur se mit à poursuivre le jeteur de pierre dans un champ recouvert de purin jusqu'à ce que le gamin tombe et se fasse corriger, et que ses parents en soient informés. La même compagnie de car circule du matin au soir. Elle emmène à l’école les grands, qui déconnent au fond du car. On a dit que les enfants traînaient en bande, ne serait-ce qu’à deux, mais même à deux ils se croient plus nombreux. Est-ce bien grave finalement, d’être grondé ? Par la mère d’un ami, cela peut arriver, et ça nous change, mais je suis sûr qu’elle nous gronde moins fort qu’elle ne le gronde lui. Les familles entre elles ont des histoires, et même celles qui ne se connaissent pas. Il y en a qui habitent très haut dans le village, c’est comme s’ils ne nous fréquentaient pas. Ils font de la moto. Les jeunes font de la mobylette, il y en a un qui est mort. Construire des cabanes, tantôt avec un adulte, tantôt seul, tomber sur un renard mort, cela arrive à tout le monde. Il se dit que les cafés ferment, mais personne n’y croit. Tous les couples auraient beau péricliter, divorcer, cela ne changerait rien. Divers événements ponctuent la vie du village. Pour tous l’odeur des foins dans une grange est un événement présent, inlassablement répété, même pour ceux qui s’en fichent, qui boudent le village. Ceux qui sortent du lot laissent indifférent. Hélas les progressistes ne sont pas pris au sérieux.

 

Ma chérie se plaignit à sa maman que mes copains et moi lui avions fait du mal. Après une remontrance de mes parents, j'allai sur leur ordre, chez elle, m’excuser. Je tombai d’abord sur sa mère, dans la cuisine : « bonjour je suis venu m’excuser pour cet après-midi : avec les autres garçons nous avons été méchants avec stéphanie. – eh bien, tu fais bien de venir, en effet vous avez été méchants, elle est tout triste à présent. Stéphanie, viens ! » Stéphanie arrive. « Il est venu s’excuser ». Stéphanie est penaude, puis elle sourit un peu. A partir de ce jour nous continuons à traîner ensemble, à s'occuper d'un tas de choses. Je ne me sens plus solidaire de mes copains quand ils l’embêtent; du reste, ils cessent rapidement.

 

 

 

je ne parlerai pas je serai chez papa

je ne parlerai pas je me tiendrai bien

je ne parlerai pas mais je travaillerai

je ne parlerai pas je ne mentirai pas

 

En montagne le grand frère se savonne avec un gant de toilette.

Les jeunes avancent queue leu leu. Un petit bain dans le lac, une toilette et un thé. Ils parlent alors de réjouissance et de froid. C'est la java dans le refuge.

 

Les deux enfants font le tour de la vallée par les deux côtés. Ils vont se moquer des travailleurs

 

Les enfants après l'école se retrouvent dans un petit champ où se trouve une carcasse de voitures;

 

Après l'école les garçons vont dans les librairies voler des livres ; les filles chez elles imitent les garçons.

 

 

L'adolescence se passe bien ici, les ados peuvent s'enlaidir et se délaidir à leur guise, surtout on ne leur en tient pas rigueur; remarquez que les silencieux sans doute sont mal venus.

finalement il s'avère poli le petit bonhomme

les enfants ont encore beaucoup d'efforts à faire ici-bas

les adolescents sont des adultes

dans nos yeux d’adolescents ils font du sport : « je sens monter en moi cette vieille joie inconnue

un petit regard méfiant ou peureux.

 

 

Voilà la professeur de musique, josiane. C'est un mystère finalement ce que nous en tirons. Les hommes les femmes apprenent la musique à la baguette à tout âge et quand un morceau s'élance tout seul avec nos mains;

 

voici les nouvelles du jour, voici la répétition.

la radio m’entretient je continue

je n’ai pas changé de vêtements aujourd’hui

contrairement à mon voisin

mais pas les enfants du terrain de sport

avec leur animateur qui joue au foot avec eux et qui n’aime pas perdre

rapprochés comme ils sont par l’autre animateur depuis trois heures à quoi jouent-ils ?

c’est cela les vacances les leurs les nôtres toujours ce travail de longue haleine

 

 

nous serons calmes rangés et souriants

bien tenus en classe nous attendons

nous prenons la parole dans le chahut ou dans le calme

papa maman vont voir le professeur

 

 

sages, les enfants vont parler à la maîtresse qui travaille dans son coin.

 

l'enfant salue le camion qui passe et qu'il connaît bien. Le chauffeur est l'oncle de sa fiancée; les lapins de la famille Konnesorte sont observés régulièrement par les enfants; lesquels par ailleurs marchent dans les crottes de chiens. Les Konnesorte ont encore préparé des popcorns salés ; tous avec leur pull en laine, ils observent; à la luge plus tard on aura chacun le cul mouillé, mais la maman Konnesorte saura d'elle-même nous sécher et nous faire à manger, ce midi, avant de retourner à l'école l'après midi. les Konnesorte sont trop gentils. On ne peut pas leur faire de mal, nous sommes allés les observer discrètement derrière un bosquet. Qu'est-ce qu'on est triste à midi d'aller là-bas; et nous rêvions d'aller manger du marmiton sur des napperons sur des fauteuils de salon en fleur, une cuisine intégrée, une télévision, cela nous convient-il vraiment.

 

les enfants après l'école se retrouvent dans un petit champ où se trouve une carcasse de voitures, et où l'on peut se dénuder.

Les garçons font les parents.

Les jeunes refusent de travailler mais y consentent au bout d'un moment.

On avait bien choisi le plus tapé par ses parents pour lui envoyer une boule de neige gelée dans la figure.

Le père a tué le lapin devant son fils, avec une petite planche. Moi j'étais prévenu par le copain qu'il n'aimait pas voir ça.

confiance dans nos regards, chacun ira plus en train chez le voisin.

 

 

Allons chez le voisin du haut observer ces carcasses d'automobile et ses bêtes; jadis, paraît-il, un tracteur a débaroulé la montagne. Aujourd'hui, cela s'active dans les écuries ou à côté. On se moque encore de moi lorsque je dis étable au lieu d'écurie. Le mâitre d'école en a marre de jeanfre, vraiment on en a tous marre.

Le médecin n'est pas loin dans le village voisin; il s'appelle le docteur Signon, il est ron et ami de la maman. Y aller est une fête, toujours, même quand c'est un autre qui y va.

Lorsque passe le camion de l'épicerie, les enfants, l'enfant y accompagne sa mère. L'épicier a tout bien rangé dans son camion

 

 

A l'aéroport les familles se tiennent la main et dorment ensemble ou isolément; on s'attache dans 

 

on a jeté des pommes de pains sur les voitures ce n'est pas ce qu'il fallait faire. Bien cachés par les sapins, derrière le mur, le lancer réussi atteignait la voiture sans que nous soyons vu. Ensuite nous avons été poursuivis par le conducteur. Les enfants jouent avec leur mobylette sans les pots d'échappement, dans les petites routes cachées. Ils font des rallys. Ce soir ils iront voir aux 

 

Allons espionner le voisin, qu'est-ce qu'il fait ce con ? Je vais entre nos deux maisons, le long du bocage. Je me pose ; et je regarde : il n'y a rien à voir ; tout semble normal, mais je parviendrai bien à lui faire la peau, un jour, à faire quelque chose.

 

Nous avons la possibilité de mettre le feu à cette cheminée. Que de rondins de bois à balancer ensemble . La cheminée est à l'extérieur ; les bûches se passent de main en main ; et voilà que ça brûle. Cela mettra le propriétaire en colère.

 

Dans la cour, les plus forts font la loi, et certains prônent la gentillesse

 

Je m'associe aux autres pour aller casser les maisons, les voitures, les cabanes.

 

L'ouvrier refait la canalisation au bord de la route. Est-ce bien la canalisation, il pleut, mais l'observation va bon train. La pelleteuse doit d'abord creuser, aprèsil faudra changer le tuyau.

 

 

les petites villas, les tondeuses et les survêtement, les tricots avec les vieilles filles copines de l'été, leurs jacquettes, les radios portatives, paris-match, giscard, on devient beauf immédiatement.

le lieu propice à l'épanouissement est toujours ici : un appartement en ville, la cuisine, les napperons, son bureau, surtout les bureaux professionnels. il y en a tout un immeuble en face. c'est la journée que l'activité bat son plein et il faut la mimer, passant son temps à observer ce qui bat son plein si bien.

 

quand nous nous remettons à la pêche cela part peut-être de la même intention. ou encore un repas le dimanche après midi, une pelleteuse en mouvement, comme celle qui un jour répara les égouts à côté de sa maison. le travailleur était seul, et simon le regarda longtemps, il semble qu'il pleuvait, c’était un peu triste tout de même.

 

autrement efficace était le jardinage, les grands jardins potagers, les longues blettes et les plans de haricots. les dimanches après-midi valaient pareillement le coup, et sous un balcon il entendit une fois chanter longuement des grosses voix qui sûrement se taisaient les autres jours.

 

décidément, aller visiter la vieille tante, aller aussi de temps en temps chez le coiffeur et attendre.

 

à chaque fête du village il y a des bagarres, et il ne faut pas les voir. mais ça c'est un souvenir de simon, il n'a pas part à ce souhait parmi les plus tenaces de son enfance.

 

comme, par exemple, croiser une voiture qui passe régulièrement et la saluer gaiement, sans exagérer. comment avoir un bon chez soi? la table là, le four ici, tout y est déjà disposé quand on entre. nos jardins sont propres mais toujours en chantier. repeindre les volets, connaître le parcours le plus rapide qui va de la gare à chez soi.

 

il y a le garage, les vélos suspendus, la boite à outils, la boum dans le garage, mais la boum est peut-être d'un autre ordre. et ce n'est pas qu'affaire de village: les courses en ville, la boulangère, le boucher, l'épicier, les habitués, d'où qu'ils viennent, simon ne rencontre que des habitués. quant à la musique, il y en a plusieurs et toutes sont régulièrement écouté. les présentateurs radios, dans tous les domaines, s'en donnent à cœur joie, comme les auditeurs.

 

 

En colonie, il y a ce moment où nous sommes la peur au ventre. Qu'est-ce qu'ils ont foutu de m'envoyer là dans ces blocs et ces pentes. Ce soir, ils nous ont montré les photos du jour, nous y étions tous chacun à son moment.

Voilà, j'ai fait du vélo, de la promenade et je vous embrasse.

 

.

Elle est allée acheter le mou chez l'épicier pour le déjeuner. Nous mangeons le poste allumé, à l'heure des jeux. Des tomates farcies et des plats. Chez l'épicier, c'est petit propre et bien fréquenté de personnes qui se comprennent.

 

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 09:36

 

 

« En excursion dans le massif des Vosges, deux randonneurs ont tenté lundi de traverser un lac presque gelé à la nage, avec leurs sacs sur le dos, avant de renoncer, trempés et transis, à ce projet aventureux.
Lors de cette excursion, l’homme, âgé de 38 ans, et la femme, 45 ans, tous deux originaires de Bruxelles, avaient préféré traverser à la nage le lac Blanc sur une distance 30 mètres plutôt que de faire un long détour.
A cet endroit, le lac a une profondeur de 50 mètres et l’eau atteint tout juste la température de 3 degrés, selon les gendarmes.
Le couple a finalement opté pour la sagesse et le large détour et est remonté sur la rive où des promeneurs l’ont aperçu et secouru.
L’homme, en hypothermie, a été transporté à l’hôpital Pasteur de Colmar en hélicoptère et sa compagne est montée à bord d’une ambulance pour être hospitalisée, mais leurs jours ne sont pas en danger »
 (libération du 28 mars 2008)

 

 

Dans les Pyrénées

Je suis assis en haut d'un canyon énorme, qui descend devant nous sur la droite. Il a dû être creusé il y a bien longtemps. Le refuge où l'on passe deux nuits, ici même, est bon-enfant. En fait, nous ne dormons pas dans le refuge, mais à côté, dans une tente. 

 

Nous regardons à nouveau cette courbe creusée dans le sol par le canyon. Hier, grand vent toute la nuit ; on a beaucoup ri devant le refuge : « qu'est-ce qu'il fait froid !quel vent! » disions-nous. La tendresse me submerge quand je suis avec ma mie.

 

 

 

Nous avons marché longuement, le long d'un sentier en balcon, et cela a bien duré cinq heures (alors que nous en prévoyions deux). La fatigue est donc extrême, mais nous nous disons avec ma mie que cela nous permettra de nous rapprocher l'un de l'autre ; sans quoi nous nous sentons assez loin l'un de l'autre ces jours-ci. Il faudra souffrir à nouveau demain, avec on ne sait plus quelle douleur quelque part.

 

 

En Roumanie

 

Un ami nous a emmené très tôt à l'aéroport, nous lui ramènerons une spécialité locale.

Nous avons pris des photos dès le départ.

 

A Budapest, à coup sûr, touristes et autochtones ne se mélangent qu'à moitié.

 

En Roumanie, on remarque tous, et on le fait souvent savoir, que des meules de foin parsèment les champs. Accueillis par des paysans, nous l'avons été avec la célèbre eau de vie locale (la Tsuika) et du fromage blanc. Que de meules de foin dans les champs ! C'est comme s'il y en avait trop.

 

Trois personnes s'activent dans un champ ombragé par des noisetiers, deux d'entre elles fanent, l'autre taille les noisetiers, coupe de grandes branches pour bâtir les meules. Nous commentons nos activités respectives, la taille et la marche. il se trouve que nous sommes tous de bonne humeur. Pour notre part, nous n'avons quand même pas assez mangé aujourd'hui, depuis ce matin, alors notre corps avance difficilement, et nous avons le sentiment de manquer de vitamines ou de sucres lents.

 

Nous allons manger dans un restaurant qui, après avoir été comparé à d'autres, nous paraît le plus intéressant. Finalement, ce ne sera pas le cas.

 

Une scène presque typique : un café avec de la bière, une patronne forte, des hommes ivres (un gros et un petit autour d'une table), de la musique rapide au violon, ma compagne qui a les mains froides. La lecture d'Istrati me questionne sur la maîtrise de mes pulsions (parce que j'ai tendance à m'enivrer assez vite ou à avaler les soupes, dont celle-ci de tripes, très vite.).

 

Ce soir nous sommes déçus du restaurant. Ont-ils changé le personnel de cuisine ? Hier les soupes étaient riches en aliments frais; mais maintenant nous nous sentons lésés ; c'est comme ça, c'est dommage, nous ne reviendrons pas.

 

Les personnes que nous avons appréciées durant ce voyage : Gaby, un homme d'une soixantaine d'années, qui a mis en place une sorte de ferme d'hôte. Plusieurs personnes qui nous ont pris en stop. Comme on peut le voir, nous avons surtout apprécié ceux qui nous ont rendu service.

Les personnes que nous n'avons pas appréciées : certains, beaucoup trop commerçants. Certains froids, inconvenants, et que nous avons finalement appréciés (la dame du café, quand il pleuvait dru, s'est montrée très gentille)

Les personnes que nous n'avons que moyennement appréciées : personnellement, Maria de la pension ne m'est pas apparu très affable ; disons qu'elle semblait me faire la tête, elle ne me parlait pas, très peu – j'avais le sentiment de comprendre pourquoi : je ne méritais aucunement ses égards, étant donné mon comportement assez faux-cul et béni-oui-oui, et mon incapacité à jouer avec les enfants.

 

Quand nous allons voir un cimetière juif, où doivent reposer des ancêtres de ma compagne, nous ne comprenons pas grand chose.

 

Un conducteur qui nous a pris en auto-stop, m'a paru saoul, puisqu'il était constamment hilare, qu'il a évoqué le fait que sa compagne, présente dans la voiture, avait bu beaucoup de vodka, qu'il conduisait très lentement, qu'il ne cessait de nous dire qu'il nous aimait.

 

En Roumanie je suis tombé malade, j'ai transpiré, il m'a été impossible d'écrire, on m'a alors proposé de la tsuika.

Je tombe malade, je mange trop, je veux finir les plats ; je transpire trop; les plats arrivent - entrée, soupe, plat principal, il faut tout s'enfiler, tout refuser.

 

Il faut aussi aller se doucher, chacun son tour ; cela est attendu de nous par nos hôtes et nous nous exécutons volontiers. Nous passons avant 19 heures, après c'est le tour des autres vacanciers.

 

 

Nous sommes dans une nouvelle famille, avec d'autres touristes, roumains. Les hommes de cette famille d'accueil sont tous ébénistes. Ils fabriquent des lits, des fenêtres, des horloges, des sculptures. Il y a donc du bois partout. Aujourd'hui, tout le monde a été peu ou prou mouillé par la pluie, et, ce soir, il pleut encore, tandis que l'autre famille vacancière mange et que nous sommes dans notre chambre, non loin d'eux.

Mais il faut bien quitter nos hôtes, à leur grand désarroi semble-t-il ; il nous faut aller camper, cependant que nous sommes sales et que nous avons besoin d'eau chaude. Nos hôtes nous offrent cela, mais nous sommes gênés à leur égard. Il faut savoir que notre chambre sert aussi de cuisine l'hiver ; l'été, en ce moment, ils y accèdent pour téléphoner, utiliser les placards, et entrent sans frapper ; nous sommes donc gênés. Ils n'ont pas manqués de se montrer accueillants, en nous offrant le petit déjeuner, mais nous sommes gênés car nous éprouvons une difficulté certaine à apprécier notre intimité. Nous sommes trop serrés ; nous ne cessons, nos hôtes, nous même et les autres vacanciers de nous regarder.

 

Nous marchons avec nos capes sous la pluie – cela se passe bien. Hier, nous avons rencontré un compagnon de voyage – cela se passe bien aussi. Ce soir nous serons dans une aire de camping en altitude et nous mangerons une bonne soupe chaude avec des roumains – des jeunes que nous avons rencontrés et plein d'allant. Ils assimilent leur travail dans la publicité à un travail de créateur, grand bien leur fasse. Le lendemain, ce sera une longue descente dans la vallée.

 

 

A présent nous sommes dans un camping assez sauvage. Un homme est assis sur un parpin, son gros ventre à l'air, une fille en s'amusant avec le feu a failli bruler ses chaussures, ses pieds et ses mollets. Elle a d'abord poussé un cri fort, pour ensuite rire avec ses amis, en regardant les dégâts commis par le feu.

 

 

J'ai oublié, en choisissant un saucisson, de demander le prix des autres charcuteries. Celle que j'ai choisie était trop chère, c'est certain. Le problème de l'argent n'est pas facile à traiter. Cela dit, il se pose ici de la même manière qu'ailleurs : faut-il dépenser?

Aujourd'hui, nous nous sommes retrouvés embarqués dans une randonnée longue et jolie. Nous cherchions un raccourci pour rentrer au plus vite au camping, après trois heures de marche bien assez fatiguantes ; un aubergiste nous a alors indiqué un itinéraire qui ne devait pas nous prendre plus d'une heure, mais qui nous en a pris, ne connaissant rien, quatre. A présent, nous n'avons plus assez d'argent pour acheter des cigarettes. Nous les quémandons, devant les cafés – ce n'est pas vrai : je n'ai plus d'argent pour les cigarettes et il ne nous resterait, si j'achète un paquet, que 10 Lei. Alors je sens que je commence à devenir pénible.

 

 

Il faut que j'ouvre un café. Passées ces années à étudier, à changer de travail, je pourrai monter quelque chose de convivial, de qualité (concernant la nourriture proposée et la musique)

 

 

Nous survolons à présent la banquise. Le repas vient d'être distribué; chacun mange serré l'un contre l'autre, nous nous goinfrons avant de dormir.

 

 

Queyras

 

Il y a eu un fort changement de température qui a fait apparaître les mouches.

Elles manquent sans doute d'animaux, du coup elles nous assaillent.

Franchement, elles exagèrent, mais je vais quand même apprécier la montagne.

 

Le matin, avant le lever du soleil, on se promène pour découvrir la nature en train de s'éveiller, et la plupart des bruits, à part ceux des oiseaux, nous inquiètent.

 

Les paysans se lèvent tôt, ils réveillent les campeurs avec leur motoculteur. Ça travaille dur dans les champs, dès six heures : motofaucheuse, tracteurs, livraisons. Nos voyons un petit motofaucheur dans un champ qui nous évoque des souvenirs.

 

 

En Allemagne

 

Mon amie m'accompagne en Allemagne, dans l'avion, où nous tâchons d'être moins compulsifs.

 

une chèvre traverse la Warnaustrasse

au milieu des piétons

 

au loin le bruit des bombes - mais non, dans notre café l'éclairage est léger. Chaque table a sa bougie, un jeune homme qui a l'air sérieux donne un cours particulier à une jeune fille qui a l'air timide.

 

Ils parlent une langue étrangère par ici. On croit les comprendre, mais eux parlent en s'en fichant pas mal semble-t-il.

 

Les enfants sont fort bien occupés dans les squares ; on leur apprend à construire des cabanes en bois ; les papas, qui se relaient pour les repas, cuisinent sain.

 

Certains paraissent plus jeunes que leur âge et trainent dans les bars. J'y vais avec mon amie le soir ; nous observons et raillons les enfants des autres, les vieux alcooliques, les serveurs qui s'ennuient, les couples en colère.

 

A l'heure de manger une saucisse, nous faisons la queue. Tout est bon dans la knockewurst. Le Frühstück est souvent le même, mais frais et nourrissant.

 

Quand je me promène sur les Karl Marx Allee, je suis bien sur terre ; le fait que les voitures roulent et que l'état prenne bien soin de moi et de mes voisins me rassure. L'état est fier de nous et de lui.

 

 

Il faut savoir que les jeunes ont cet idéal d'un divertissement sans limite et que, par exemple, lorsqu'ils prennent le bus, ils apprécient la boisson alcoolisée et l'enthousiasme qui l'accompagne. L'idéal pour un jeune est d'avoir cet enthousiasme.

 

( Qu'est-ce qu'ils s'en fichent de cette langue )

 

Les enfants apprécient les jeunes adultes qui les font rire.

 

S'il continue à boire, celui-là, il aurait vite fait de devenir amoindri.

 

Tout ce qu'ils disent dans notre guide n'est pas très folichon.

 

 

 

En Bretagne

 

Des cigarettes pour souffler, tant le travail, mes tâches m'accaparent à toute heure.

 

 

Ma mie dort et son inconscient semble rester éveillé, comme si on le voyait respirer.

 

 

Les cours du soir reprennent et finissent à la salle polyvalente. On rentre se coucher. Place demain à une autre réunion.

Pour notre part, nous prendrons à nouveau des oeufs à la coque, demain matin..

A chaque fois sept-huit voitures viennent pour se réunir (cours de danses, réunions de dames). Nous sommes là, à côté de ces réunions, dans le gîte communal.

 

Le gîte a été installé dans une ancienne école. Immense et vide, il peut paraître triste. Dans le livre d'or, il est souvent fait éloge de sa propreté.

Le village aussi peut paraître triste : une épicerie à moitié vide, un café vide où est diffusée en continu une radio pénible comme le sont les radios commerciales.

Il n'empêche : le granit domine dans le village (l'église, les murets et les vieilles maisons).

 

 

 

 

Cambodge

 

J'ai mal aux dents. Je dois appeler Isabelle l'expat' qui va bien m'aider.

 

 

Chaque jour nous sommes à la pointe du progrès.

 

 

Cette personne assise dans le même car que nous m'intéresse.

 

 

Chaque jour c'est la même histoire, il faut trouver à manger, où dormir, répondre aux sollicitations – n'avons-nous pas déjà dit ça quelque part?

 

Je suis fréquemment anxieux et dois être bien pénible pour ma compagne.

 

 

Des poules + cuisine au feu de bois + chambre unique = village plutôt pauvre.

Nous nous sommes je me suis retrouvé gêné lorsque notre hôte nous a demandé un prix démesuré pour les nuits (exactement quatre fois le prix que nous croyions devoir payer).

 

 

On dit qu'ils ne sont pas spécialement attachés aux animaux ici – nous croyons alors qu'ils sont peut-être cruels avec eux.

 

 

J'ai fait de sérieux progrès. Je n'ai quasiment plus peur des moustiques et plus peur du tout de la qualité de la nourriture.

 

Ma femme et ma fille semblent s'être liguées contre moi.

 

A bien y réfléchir elles se passent bien ces vacances au Cambodge.

 

 

De ce fleuve nous ne savons jamais trop dans quel sens va le courant.

 

 

Les guest houses sont de plusieurs sortes : soit neuves (dans le style dit « gateau de mariage »), soit rustiques et chics, soit sales et pas très neuves.

 

 

De la poisse : j'en ai plein le dos et partout sur la peau. Nous réclamons une douche plusieurs fois par jour.

 

 

Sur l'île du lapin, on dirait que les voyageurs ne savent pas quoi faire.

 

 

Je suis enfin malade (quelques nausées).

 

 

Nous ne savons, de par chez nous, pas faire de noeuds, pratiquement pas. A part mes lacets, je ne fais pas de noeuds dans ma ville. Ici, beaucoup font souvent des noeuds (il ya bien plus de cordes que chez nous).

 

 

Je suis à nouveau un peu malade ; je crois que j'ai encore trop mangé.

 

 

Notre Etat nous offre des rencontres, des restaurants, des hôtels, des activités.  

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