Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 22:25


Au village tout le monde travaille. Le long d'un chemin qui part de la place principale et s’enfonce dans la vallée, à un quart d'heure à pied, se trouve une vache qui se nomme Kamila, assise actuellement en train de ruminer. Elle n’est pas la seule et devra comme les autres, à seize heures, rentrer à l'étable. Quant aux plus jeunes vaches, les génisses, elles ont été déplacées loin dans un alpage, pour l’été. Là-haut, personne ne les surveille. Au village hommes et femmes travaillent au jardin, déblaient la neige, scient du bois, circulent en voiture pour aller au travail. C'est lors de la fête du village que beaucoup se saoulent, surtout les hommes. Mais quelques femmes en font autant, et en fait autant de femmes et autant d’hommes se saoulent, chantent, se disputent ou se font la cour. Les enfants circulent-ils en bande? Cela leur arrive, et parfois d'être assez méchants, soit avec un autre enfant, soit avec une vieille femme qu'ils appellent « la folle ». Ou avec une autre vieille femme à qui ils doivent beaucoup, bien qu’ils préfèrent ignorer ce qu’ils lui doivent. Elle leur a dit un jour: "Souviens-toi Hervé quand tu était petit, comme avec ton père tu étais gentil". Personne ne se plaint en fait au village. Les jeunes font de la moto, vers le cimetière. Nous sommes tous à avoir une amoureuse. De temps en temps on rencontre quelqu'un qui n'a pas l'air à sa place (qu'on pouurait penser pas à sa place), comme l'institutrice dans son jardin, heureuse, la binette à la main. C’est très simple. Tous les âges sont représentés dans ce village. Il n'est pas interdit de suivre un troupeau qui rentre à l'étable, à condition d’être un enfant peut-être, rien ne choque, sauf ce qu'on ignore. "La pute" est là le soir à la fête. La semaine, certains remarquent l'imposante voiture offerte par son mari. Pourtant ses enfants n’ont rien en défaut (mais ils deviendront peut-être tous plus ou moins répugnants, comme ils semblent déjà l’être). C’est une horreur la bêtise de certains. C’est après la messe que les plaintes commencent, bien que le moment soit parmi les plus chaleureux. Peut-être un dégoût arrive, global. Le dégagement des remblais, la réfection des routes : tout s’est passé comme il fallait. J’ai dit que tout le monde travaillait et que personne ne se plaignait, pourtant, une fois, nous avons collectivement jeté une pierre sur une belle voiture, qui ne se fit pas attendre pour réagir : il y eut un coup de frein et le conducteur se mit à poursuivre le jeteur de pierre dans un champ recouvert de purin jusqu'à ce que le gamin tombe et se fasse corriger, et que ses parents en soient informés. La même compagnie de car circule du matin au soir. Elle emmène à l’école les grands, qui déconnent au fond du car. On a dit que les enfants traînaient en bande, ne serait-ce qu’à deux, mais même à deux ils se croient plus nombreux. Est-ce bien grave finalement, d’être grondé ? Par la mère d’un ami, cela peut arriver, et ça nous change, mais je suis sûr qu’elle nous gronde moins fort qu’elle ne le gronde lui. Les familles entre elles ont des histoires, et même celles qui ne se connaissent pas. Il y en a qui habitent très haut dans le village, c’est comme s’ils ne nous fréquentaient pas. Ils font de la moto. Les jeunes font de la mobylette, il y en a un qui est mort. Construire des cabanes, tantôt avec un adulte, tantôt seul, tomber sur un renard mort, cela arrive à tout le monde. Il se dit que les cafés ferment, mais personne n’y croit. Tous les couples auraient beau péricliter, divorcer, cela ne changerait rien. Divers événements ponctuent la vie du village. Pour tous l’odeur des foins dans une grange est un événement présent, inlassablement répété, même pour ceux qui s’en fichent, qui boudent le village. Ceux qui sortent du lot laissent indifférent. Hélas les progressistes ne sont pas pris au sérieux.

 

Ma chérie se plaignit à sa maman que mes copains et moi lui avions fait du mal. Après une remontrance de mes parents, j'allai sur leur ordre, chez elle, m’excuser. Je tombai d’abord sur sa mère, dans la cuisine : « bonjour je suis venu m’excuser pour cet après-midi : avec les autres garçons nous avons été méchants avec stéphanie. – eh bien, tu fais bien de venir, en effet vous avez été méchants, elle est tout triste à présent. Stéphanie, viens ! » Stéphanie arrive. « Il est venu s’excuser ». Stéphanie est penaude, puis elle sourit un peu. A partir de ce jour nous continuons à traîner ensemble, à s'occuper d'un tas de choses. Je ne me sens plus solidaire de mes copains quand ils l’embêtent; du reste, ils cessent rapidement.

 

 

 

je ne parlerai pas je serai chez papa

je ne parlerai pas je me tiendrai bien

je ne parlerai pas mais je travaillerai

je ne parlerai pas je ne mentirai pas

 

En montagne le grand frère se savonne avec un gant de toilette.

Les jeunes avancent queue leu leu. Un petit bain dans le lac, une toilette et un thé. Ils parlent alors de réjouissance et de froid. C'est la java dans le refuge.

 

Les deux enfants font le tour de la vallée par les deux côtés. Ils vont se moquer des travailleurs

 

Les enfants après l'école se retrouvent dans un petit champ où se trouve une carcasse de voitures;

 

Après l'école les garçons vont dans les librairies voler des livres ; les filles chez elles imitent les garçons.

 

 

L'adolescence se passe bien ici, les ados peuvent s'enlaidir et se délaidir à leur guise, surtout on ne leur en tient pas rigueur; remarquez que les silencieux sans doute sont mal venus.

finalement il s'avère poli le petit bonhomme

les enfants ont encore beaucoup d'efforts à faire ici-bas

les adolescents sont des adultes

dans nos yeux d’adolescents ils font du sport : « je sens monter en moi cette vieille joie inconnue

un petit regard méfiant ou peureux.

 

 

Voilà la professeur de musique, josiane. C'est un mystère finalement ce que nous en tirons. Les hommes les femmes apprenent la musique à la baguette à tout âge et quand un morceau s'élance tout seul avec nos mains;

 

voici les nouvelles du jour, voici la répétition.

la radio m’entretient je continue

je n’ai pas changé de vêtements aujourd’hui

contrairement à mon voisin

mais pas les enfants du terrain de sport

avec leur animateur qui joue au foot avec eux et qui n’aime pas perdre

rapprochés comme ils sont par l’autre animateur depuis trois heures à quoi jouent-ils ?

c’est cela les vacances les leurs les nôtres toujours ce travail de longue haleine

 

 

nous serons calmes rangés et souriants

bien tenus en classe nous attendons

nous prenons la parole dans le chahut ou dans le calme

papa maman vont voir le professeur

 

 

sages, les enfants vont parler à la maîtresse qui travaille dans son coin.

 

l'enfant salue le camion qui passe et qu'il connaît bien. Le chauffeur est l'oncle de sa fiancée; les lapins de la famille Konnesorte sont observés régulièrement par les enfants; lesquels par ailleurs marchent dans les crottes de chiens. Les Konnesorte ont encore préparé des popcorns salés ; tous avec leur pull en laine, ils observent; à la luge plus tard on aura chacun le cul mouillé, mais la maman Konnesorte saura d'elle-même nous sécher et nous faire à manger, ce midi, avant de retourner à l'école l'après midi. les Konnesorte sont trop gentils. On ne peut pas leur faire de mal, nous sommes allés les observer discrètement derrière un bosquet. Qu'est-ce qu'on est triste à midi d'aller là-bas; et nous rêvions d'aller manger du marmiton sur des napperons sur des fauteuils de salon en fleur, une cuisine intégrée, une télévision, cela nous convient-il vraiment.

 

les enfants après l'école se retrouvent dans un petit champ où se trouve une carcasse de voitures, et où l'on peut se dénuder.

Les garçons font les parents.

Les jeunes refusent de travailler mais y consentent au bout d'un moment.

On avait bien choisi le plus tapé par ses parents pour lui envoyer une boule de neige gelée dans la figure.

Le père a tué le lapin devant son fils, avec une petite planche. Moi j'étais prévenu par le copain qu'il n'aimait pas voir ça.

confiance dans nos regards, chacun ira plus en train chez le voisin.

 

 

Allons chez le voisin du haut observer ces carcasses d'automobile et ses bêtes; jadis, paraît-il, un tracteur a débaroulé la montagne. Aujourd'hui, cela s'active dans les écuries ou à côté. On se moque encore de moi lorsque je dis étable au lieu d'écurie. Le mâitre d'école en a marre de jeanfre, vraiment on en a tous marre.

Le médecin n'est pas loin dans le village voisin; il s'appelle le docteur Signon, il est ron et ami de la maman. Y aller est une fête, toujours, même quand c'est un autre qui y va.

Lorsque passe le camion de l'épicerie, les enfants, l'enfant y accompagne sa mère. L'épicier a tout bien rangé dans son camion

 

 

A l'aéroport les familles se tiennent la main et dorment ensemble ou isolément; on s'attache dans 

 

on a jeté des pommes de pains sur les voitures ce n'est pas ce qu'il fallait faire. Bien cachés par les sapins, derrière le mur, le lancer réussi atteignait la voiture sans que nous soyons vu. Ensuite nous avons été poursuivis par le conducteur. Les enfants jouent avec leur mobylette sans les pots d'échappement, dans les petites routes cachées. Ils font des rallys. Ce soir ils iront voir aux 

 

Allons espionner le voisin, qu'est-ce qu'il fait ce con ? Je vais entre nos deux maisons, le long du bocage. Je me pose ; et je regarde : il n'y a rien à voir ; tout semble normal, mais je parviendrai bien à lui faire la peau, un jour, à faire quelque chose.

 

Nous avons la possibilité de mettre le feu à cette cheminée. Que de rondins de bois à balancer ensemble . La cheminée est à l'extérieur ; les bûches se passent de main en main ; et voilà que ça brûle. Cela mettra le propriétaire en colère.

 

Dans la cour, les plus forts font la loi, et certains prônent la gentillesse

 

Je m'associe aux autres pour aller casser les maisons, les voitures, les cabanes.

 

L'ouvrier refait la canalisation au bord de la route. Est-ce bien la canalisation, il pleut, mais l'observation va bon train. La pelleteuse doit d'abord creuser, aprèsil faudra changer le tuyau.

 

 

les petites villas, les tondeuses et les survêtement, les tricots avec les vieilles filles copines de l'été, leurs jacquettes, les radios portatives, paris-match, giscard, on devient beauf immédiatement.

le lieu propice à l'épanouissement est toujours ici : un appartement en ville, la cuisine, les napperons, son bureau, surtout les bureaux professionnels. il y en a tout un immeuble en face. c'est la journée que l'activité bat son plein et il faut la mimer, passant son temps à observer ce qui bat son plein si bien.

 

quand nous nous remettons à la pêche cela part peut-être de la même intention. ou encore un repas le dimanche après midi, une pelleteuse en mouvement, comme celle qui un jour répara les égouts à côté de sa maison. le travailleur était seul, et simon le regarda longtemps, il semble qu'il pleuvait, c’était un peu triste tout de même.

 

autrement efficace était le jardinage, les grands jardins potagers, les longues blettes et les plans de haricots. les dimanches après-midi valaient pareillement le coup, et sous un balcon il entendit une fois chanter longuement des grosses voix qui sûrement se taisaient les autres jours.

 

décidément, aller visiter la vieille tante, aller aussi de temps en temps chez le coiffeur et attendre.

 

à chaque fête du village il y a des bagarres, et il ne faut pas les voir. mais ça c'est un souvenir de simon, il n'a pas part à ce souhait parmi les plus tenaces de son enfance.

 

comme, par exemple, croiser une voiture qui passe régulièrement et la saluer gaiement, sans exagérer. comment avoir un bon chez soi? la table là, le four ici, tout y est déjà disposé quand on entre. nos jardins sont propres mais toujours en chantier. repeindre les volets, connaître le parcours le plus rapide qui va de la gare à chez soi.

 

il y a le garage, les vélos suspendus, la boite à outils, la boum dans le garage, mais la boum est peut-être d'un autre ordre. et ce n'est pas qu'affaire de village: les courses en ville, la boulangère, le boucher, l'épicier, les habitués, d'où qu'ils viennent, simon ne rencontre que des habitués. quant à la musique, il y en a plusieurs et toutes sont régulièrement écouté. les présentateurs radios, dans tous les domaines, s'en donnent à cœur joie, comme les auditeurs.

 

 

En colonie, il y a ce moment où nous sommes la peur au ventre. Qu'est-ce qu'ils ont foutu de m'envoyer là dans ces blocs et ces pentes. Ce soir, ils nous ont montré les photos du jour, nous y étions tous chacun à son moment.

Voilà, j'ai fait du vélo, de la promenade et je vous embrasse.

 

.

Elle est allée acheter le mou chez l'épicier pour le déjeuner. Nous mangeons le poste allumé, à l'heure des jeux. Des tomates farcies et des plats. Chez l'épicier, c'est petit propre et bien fréquenté de personnes qui se comprennent.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires